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Peste porcine africaine : appel à la vigilance

Un foyer de peste porcine africaine (PPA) a été confirmé en Allemagne, le 25 mai 2022, dans un élevage porcin situé à 6 km de la frontière française à la hauteur de Marckolsheim (commune de Forchheim am Kaiserstuhl ).

Cette maladie virale, non transmissible et sans danger pour l’Homme, est mortelle pour les porcs et les sangliers. Afin de protéger le territoire français, le ministère français de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire annonce le renforcement de la surveillance sanitaire sur la faune sauvage et appelle au strict respect des mesures de biosécurité par les professionnels de la filière porcine, les acteurs des territoires et les voyageur.

La PPA connaît depuis plus de 3 ans une dynamique de développement préoccupante en Europe. Présente dans la faune sauvage et dans certains élevages d’Europe de l’Est depuis 2014, la maladie s’est plus récemment installée en Italie du Nord et dans la partie orientale de l’Allemagne après avoir touché la Belgique en 2018.

Le virus est résistant dans le milieu extérieur et les animaux se contaminent par contact avec :  un congénère infecté, des matériaux ou véhicules contaminés, des personnes ayant été en contact avec des animaux infectés ou des viandes ou produits à base de viande issus d’animaux infectés (y compris ceux ramenés par des voyageurs en provenance de pays touchés).

Si la France est aujourd’hui indemne de la maladie, la facilité du virus à se diffuser géographiquement fait peser une menace permanente sur les populations de sangliers et de porcs, ainsi que sur les filières économiques françaises. En effet, l’apparition du virus entraînerait la fermeture de marchés d’exportation vers les pays tiers pour les porcs et les produits porcins français.

Suite à la découverte du cas allemand de Forchheim am Kaiserstuhl, des mesures préventives sont mises en œuvre immédiatement dans le Bas-Rhin :

– renforcement de la surveillance dans la faune sauvage par l’intermédiaire du réseau SAGIR ( Office Français de la biodiversité (OFB) et fédération des chasseurs);
– campagne de recensement de l’intégralité des détenteurs de porcins non encore déclarés ;
– évaluation du niveau de biosécurité des élevages les plus à risque de par leur localisation ou leur mode d’élevage (plein-air). 

Le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire rappelle l’importance de la mise en œuvre
des mesures de biosécurité les plus strictes à la fois en élevage et dans les moyens de transports, notamment ceux en provenance de la nouvelle zone de foyer allemand. Les animaux / aliments ne doivent avoir aucun contact avec la faune sauvage. Les règles de traçabilité doivent être strictement respectées.

Pour les porcs et les sangliers, la PPA peut se transmettre par les animaux infectés, les matériels, les véhicules et les personnes ayant été en contact avec des animaux infectés. Elle peut également se transmettre par les viandes et charcuteries issues d’animaux infectés qui peuvent être consommées via les restes alimentaires par des sangliers ou des porcs domestiques. Il n’existe, à ce jour, aucun vaccin ni traitement contre le virus.


Pour l’Homme, la PPA est sans danger et non transmissible. La consommation de viande et de charcuterie– et plus généralement de tout produit alimentaire à base de porc ou de sanglier – ne présente aucun risque pour l’Homme.


Le plan d’action français contre la PPA et l’ensemble des supports permettant d’accompagner les éleveurs porcins sont consultables à ce lien: https://agriculture.gouv.fr/peste-porcine-africaine

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